La série Victoria Salinger

Victoria Salinger, l’héroïne

Victoria, inspectrice à la police de New York est une jolie rousse, terriblement sexy, vive, pleine de charme et dotée d’un sens de l’humour à toute épreuve. Au cours d’une enquête, ses dons d’investigatrice vont être remarqués en haut lieu, ce qui lui vaudra d’être intégrée à une agence de renseignements. La voilà donc promue espionne à plein temps. Un métier pas vraiment de tout repos, mais où elle va pouvoir donner libre cours à son goût de l’action et à ses dons de séductrice…

Tome 1 : REQUIEM EN OGM MINEUR

En un mot : Victoria sur la piste de machiavéliques trafiquants d’OGM

Victoria Salinger découvre lors d’une enquête de routine un complot de grande envergure. Il consiste à répandre des semences génétiquement modifiées dans le but de rendre une grande partie de la planète stérile. Commence alors une course-poursuite effrénée à travers le monde : de New York au Havre, de Paris à la Côte d’Azur, Victoria ira jusqu’au bout pour tenter de neutraliser le responsable de cette gigantesque manipulation, le traquant jusqu’au cœur de la forêt amazonienne…

Avis et commentaires

5 étoiles   Lecture  nuit blanche !

« Lecteur assidu de Coben et de Kennedy notamment, j'ai commencé OGM mineur.. Et bien cela m’a couté une nuit blanche... Un ouvrage passionnant ! Si vous le commencez, dites-vous que vous ne pourrez plus le quitter avant la fin.... »

 5 étoiles   A lire absolument !

(…) On le dévore d'une traite tout en tombant amoureux de l'héroïne.

Presse

La Meuse –Sud Presse, 7 janvier 2011 : « Découvrez son héroïne, Victoria, flic sexy à New York... un polar écolo et plein d’humour !

http://www.audetourdunlivre.com/article-requiem-en-ogm-mineur-d-alain-feld-123715347.html

Le roman est disponible en e-book et en version papier

Extraits

L’ouvrage médiocrement relié accomplit une trajectoire digne d’une navette spatiale avant d’atterrir sur l’épaisse moquette du salon, non sans avoir auparavant heurté le mur peint en ocre sur lequel j’avais accroché quelques aquarelles héritées de mon grand-père maternel.

 Je maudis l’exiguïté de mon appartement qui m’empêchait de m’adonner pleinement à ce sport que je venais de découvrir à l’instant même : le lancement du livre.

 J’avais déjà propulsé à travers la pièce une bonne dizaine de polars parmi les centaines qui garnissaient les rayonnages de ma bibliothèque et je sentais toujours cette rage qui bouillonnait en moi.

 Ras-le-bol !

 J’en avais ras-le-bol. Je n’en pouvais plus. J’avais envie de hurler. Une partie de moi se demandait pourquoi la haine accumulée depuis une éternité avait choisi pour cible ces malheureux bouquins inoffensifs.

 À vrai dire, je n’en savais rien et cela n’avait, pour l’heure, qu’un intérêt purement académique.

 Ce qui était clair par contre, c’est que j’avais besoin d’extérioriser ma rage, comme dirait mon psy et, dans mon studio de la 12e avenue, en plein mois d’août à New York, j’avais au moins la certitude que mes humeurs ne risquaient pas d’inquiéter les rares voisins qui n’avaient pas émigré de la Grosse Pomme vers des cieux plus cléments, floridiens ou hawaïens.

 Avec une énergie qui aurait surpris Rhett, mon supérieur hiérarchique - il avait eu le culot de déclarer à un de mes collègues que je manquais un peu de punch ces derniers temps -, je continuai à vider allègrement les rayons de ma bibliothèque. Et croyez-moi, j’y allais de bon coeur !

 À chaque fois qu’un livre tournoyait dans l’espace rempli de fureur de mon appartement, je me délestais d’une pensée vindicative à l’égard du héros qui habitait ces pages.

 Avec l’acharnement d’un procureur de la Cour Suprême, j’exécutai sans recours possible tous ces personnages imaginés par un cerveau humain qui m’avaient, jusqu’il y a cinq minutes d’ici, fascinée par leur sagacité ou leur côté pittoresque.

 Il faut dire qu’il y en avait pour tous les goûts dans ces romans qui ornaient les rayonnages en teck massif achetés à un prix dérisoire lors d’une saisie :

 Des détectives privés imbibés d’alcool et de pensées noires, mais qui trouvaient toujours sur leur route une blonde et une bouteille de whisky aux formes généreuses, et réalisaient enfin, à la dernière page, que c’était elle, la blonde, qui avait lâché le fauteuil roulant du milliardaire dans la pente fatale, histoire de palper la prime de l’assurance-vie ; des intelligences supérieures au cerveau protégé par une casquette à double visière, à qui il suffisait de jeter un coup d’œil distrait sur un petit carré de soie pour en déduire que l’assassin avait trente-quatre ans, était ingénieur dans une entreprise récemment nationalisée, habitait à Piccadilly Circus et n’avait plus fait l’amour depuis le quinze janvier ; des petits génies de la technologie qui résolvaient toutes les énigmes en introduisant patiemment la moindre donnée dans l’ordinateur jusqu’au jour où une simple pression sur la touche ENTER faisait apparaître en lettres orange sur fond bleu le nom de l’assassin, accompagné de sa photo et de ses empreintes digitales.

 Tant d’autres encore contre lesquels je pestai. Mais les meilleures choses ont une fin, fût-ce pour des raisons tout à fait prosaïques : j’étais à bout de souffle.

 Une exécution capitale, même si on est le bourreau, ce qui, j’en conviens est une position plus avantageuse que celle de condamné, ça fatigue.

 Je m’écroulai dans le fauteuil de cuir patiné qui me venait d’un grand-oncle et me servit une rasade de rhum haute comme un milk-shake à la vanille surmonté de chantilly.

 J’avais moi aussi mes habitudes.

 Apaisée par la tornade qui avait dévasté mon appartement, je trouvai enfin le temps de m’interroger sur mon comportement. Comment en étais-je arrivée à ce carnage, moi Victoria Salinger, officier de police dont la réputation avait franchi les frontières étroites du 15e district ?  

 Je regardai la silhouette qui se reflétait dans le miroir à l’autre bout de la pièce et entrepris de la détailler de haut en bas.

 Un mètre soixante-dix ; une chevelure d’un roux flamboyant qui cascadait autour d’un ovale presque parfait ; un nez légèrement retroussé, juste ce qu’il fallait pour donner une expression spirituelle au visage et mettre en valeur les lèvres qui semblaient avoir été dessinées par la main de Léonard de Vinci lui-même ; des seins qui pointaient avec détermination et générosité sous le coton de mon T-shirt ; des hanches dont l’arrondi appelait la caresse d’un contrebassiste, et enfin, parachevant le tout, des jambes de rêve, si j’en crois certaines déclarations fébriles murmurées lors de nuits de pleine lune (propices sans nul doute à la libération des délires érotiques).

 Bref, j’avais tout pour être heureuse, du moins si je m’en référais aux photos qui s’étalaient à longueur de page dans les magazines de mode.

 À un détail près : l’ombre qui obscurcissait mes yeux verts démentait de manière catégorique cette vision simpliste de la réalité.

 Et pour cause.

 Depuis de nombreuses semaines, j’étais sur les nerfs à cause d’une enquête que je menais au péril de ma vie, quand, du jour au lendemain, l’affaire me fut retirée.

 Sans motif.

Tome 2 : SEA, SECTE and SUN

En un mot : Victoria traque des manipulateurs de haut niveau…

Des politiciens, des vedettes du cinéma ou de la chanson et d’éminents scientifiques disparaissent mystérieusement. Une fois qu’ils ont refait surface, de manière bizarre, ils se mettent à tenir des propos vantant les mérites de la pensée unique et de l’obéissance inconditionnelle.
Les services secrets américains, recoupant différents indices, pressentent qu’il pourrait s’agir d’une manipulation de grande envergure qui dépasse de loin la rubrique people des magazines.
Victoria, chargée de l’enquête au sein d’une équipe spécialisée, va se lancer sur la trace de ces disparus au comportement étrange.
Que s’est-il réellement passé pendant leur absence ? Avec qui ont-ils été en contact ? se demande Victoria.
De New York à Washington en passant par Le Caire, Los Angeles et Sharm-El-Sheik, Victoria mettra tout en œuvre pour faire éclater la vérité.
Emportée par cette vie trépidante, elle connaîtra heureusement des moments de répit au cours desquels elle pourra jouir des bienfaits du soleil, de la plongée en eau profonde et des beaux types craquants qui croiseront sa route.

Couverture du livre Sea, secte & sun, par Alain Feld

Avis et commentaires

5 étoiles texte Une espionne pleine de charme(s)
Une héroïne comme je les aime, vive, exubérante et… sexy. Cette fois, elle est contactée par les services de renseignements américains pour enquêter sur un réseau qui s’apprête à lancer une manipulation de grande envergure. ( …)Des rebondissements à la pelle, de l’exotisme (on voyage), des personnages pittoresques…
Bref, je l’ai lu quasiment d’une traite et le recommande à ceux qui aiment ce genre d’héroïne, haute en couleur et le cocktail permanent d’action et d’humour.

Le roman est disponible en e-book et en version papier

Extraits

Je suis excitée comme une puce. Moi qui pensais m’atteler aux travaux d’Hercule, voilà que les alouettes me tombent toutes rôties dans la bouche.

Je pianote sur le BlackBerry, impatiente de donner des nouvelles à Johnson.

 

Obtenu confession complète. Manip grand format. Détails suivront.

 

Et quelques instants plus tard, s’affiche sur mon écran :

 

O.K. Bravo ! Maintenant, tire-toi de là au plus vite. Ce type doit être sous surveillance rapprochée.

 

Deux phrases. Un électrochoc.

En un éclair, je comprends, avec mes tripes cette fois, l’intérêt de travailler ensemble.

Préoccupée par mes grandes manœuvres de séduction et boostée par l’euphorie de ma réussite, j’avais zappé le contexte dans lequel Wilkinson évoluait.

La vigilance s’impose.

Et comme pour souligner le bien-fondé du message, des pas retentissent dans l’escalier.

15 heures à ma montre.

Tout cela a duré moins de temps que je ne le pensais.

Nous sommes au cinquième étage.

Des chaussures claquent. Une sorte de flamenco menaçant. Des gens pressés. Pas du genre à attendre l’ascenseur.

Ils doivent être maintenant sur le palier du deuxième.

Vite ! Je remballe mon attirail.

Wilkinson est toujours out. Il arbore une expression de béatitude comateuse. J’entrouvre prudemment la porte.

« Ils » ont atteint le 3e étage. Je longe le mur comme si je voulais me fondre dans le papier peint et grimpe sur la pointe des pieds la volée de marches qui mène vers le haut de l’immeuble.

De là, je peux voir sans être vue.

Deux brutes, on peut le dire comme ça sans faire d’entorse à la vérité, avec des carrures de catcheurs poids lourds, débarquent sur le palier de Wilkinson.

De là où je suis, je ne vois que leurs dos, larges comme des supertankers.

Un coup d’épaule dans la porte qui craque et tombe sur le sol.

Ils s’engouffrent dans l’appartement.

C’est pas le genre angoissé à peser le pour et le contre avant de prendre une décision.

J’entends des cris de dépit, de rage, des coups de poing donnés dans les murs ou sur les meubles.

De prime abord, ça ne donne pas envie de les avoir pour amis sur Facebook.

Je profite du tintamarre pour continuer mon ascension vers les étages supérieurs.

De toute évidence, j’ai intérêt à mettre le plus de distance possible entre eux et moi, sinon ça va barder pour mon matricule, car manifestement mon intrusion dans la vie de Wilkinson ne leur a pas plu.

Me voici parvenue au dernier étage du bâtiment.

Une porte sur la droite.

Je la pousse avec douceur.

Yeah ! C’est bien ce que j’espérais : elle donne sur les toits.

Coup d’œil panoramique.

Et merde ! Le bâtiment est isolé. Rien qui permette de filer par là.

Je rengaine ma rage et dégaine mon automatique.

Je l’avais oublié celui-là.

Matériel ultramoderne. Très compact. Silencieux incorporé. Du calibre blindé. Ça devrait suffire pour les deux brutes.

Je reviens sur le palier du dixième, arme au poing.

À ce moment, la porte en face de moi s’ouvre.

Je mets en joue. D’abord empêcher des cris, paralyser l’adversaire potentiel.

Une femme apparaît.

Elle est vêtue d’une longue robe sombre et d’un voile qui ne laisse entrevoir que ses yeux effarés.

Je bondis vers elle, plaque ma main sur sa bouche et la pousse dans son appartement en priant pour qu’elle soit seule.

Une fois à l’intérieur, je visite les pièces au pas de course.

Personne.

Je reviens vers elle et lui fais signe d’enlever ses vêtements.

Nouveau regard, noir cette fois, mais elle s’exécute.

Une fois la robe enlevée, à ma grande stupeur (car je reste une grande naïve, c’est comme si j’avais oublié que j’étais dans un quartier résidentiel et pas dans un bidonville du Caire) elle apparaît en sous-vêtements plutôt chic, dans les tons mordorés avec de la dentelle, un string dont le voile ne cache pas grand-chose de son intimité broussailleuse.

Je me ressaisis parce que si je me mets à détailler la peau mate, la poitrine opulente, les hanches en forme d’amphore, je risque d’oublier ma mission et surtout les dangers qui me guettent.

D’un geste brusque je relève mon automatique. Elle semble moins effrayée que tout à l’heure. Peut-être a-t-elle capté mon trouble et pigé qu’elle ne risquait pas grand-chose.

Je lui dégrafe son soutien-gorge que je lui fourre dans la bouche, puis je lui lie les mains avec du fil nylon que j’ai toujours sur moi.

J’ouvre la porte des toilettes et l’y enferme.

Cela fait, j’enfile sa robe par-dessus la mienne et ajuste le voile.

Coup d’œil au miroir. Celui qui sera capable de reconnaître Victoria Salinger sous cet habit peut ouvrir un cabinet de voyance ou de radiologie.

Je sors de l’appartement et appelle l’ascenseur.

Un chuintement m’indique qu’il est en route. C’est un engin d’époque avec des ornementations en fer forgé qui sent bon le luxe bourgeois.

Il s’arrête. J’entre dans l’habitacle. La cabine entame sa descente lentement. Je retiens mon souffle.

Nous arrivons à hauteur du cinquième étage.

Rien.

La porte de l’appartement de Wilkinson est fermée.

Un clac.

L’appareil a atteint le rez-de-chaussée.

Je me dirige vers l’entrée de l’immeuble.

C’est alors que je vois les ombres à travers les vitres du portail.

Une coulée de sueur file le long de ma colonne vertébrale.

Les deux armoires à glace sont là, de part et d’autre de la porte comme les lions de Louxor.

Tome 3 : WORLDLEAKS : L’ARME SECRÈTE

En un mot : un richissime homme d’affaires menace de balancer sur le web des milliers d’informations plus que confidentielles… un scandale à l’échelle mondiale !     

Idéaliste naïf ou manipulateur machiavélique ? Telle est la question à laquelle va être confrontée VICTORIA SALINGER agent des services spéciaux américains lors de sa 3e enquête !

 

L’histoire ?

Un site internet menace de balancer sur le Web des milliers de secrets parmi les mieux gardés de la planète.

Jeu d’intimidation, se disent certains, tandis que d’autres y voient l’annonce d’une catastrophe sans précédent pour les États et les services de renseignements.

Victoria, une rousse flamboyante appartenant à une agence américaine, finit par rencontrer, grâce à sa détermination et à sa perspicacité, l’instigateur de ce projet. Très vite, elle réalise que ce mystérieux personnage est véritablement un être hors du commun apte à semer la panique dans les coulisses du pouvoir, car il a plus d’un atout dans son jeu.

Comment lui faire abattre ses cartes ?

Armes de séduction massive, intelligence, ruse et détermination. Victoria s’engage dans une partie où tous les coups sont permis !

Et, comme à son habitude, elle n’hésitera pas à arpenter le monde pour aller jusqu’au bout de son enquête : de Miami à Gibraltar, en passant par Atlanta et Tel-Aviv, la belle espionne fera l’impossible pour percer le secret de ces révélations hautement explosives.

Avis et commentaires

5 étoiles   Lecture  nuit blanche !

« Lecteur assidu de Coben et de Kennedy notamment, j'ai commencé OGM mineur.. Et bien cela m’a couté une nuit blanche... Un ouvrage passionnant ! Si vous le commencez, dites-vous que vous ne pourrez plus le quitter avant la fin.... »

 5 étoiles   A lire absolument !

(…) On le dévore d'une traite tout en tombant amoureux de l'héroïne.

Extraits

Mon cerveau carburait à deux cents à l’heure alors que mes doigts terminaient en douceur l’épilation de mon mollet droit.

Dure la vie, dis-je à haute voix en arrachant le dernier carré de poils qui résistait encore à mon offensive printanière.

Les temps sont durs, ma fille, poursuivis-je, n’hésitant pas à tenir des propos aussi plats que la terre avant la découverte de Copernic et aussi dénués d’intérêt qu’une rediffusion en boucle de La petite maison dans la prairie.

Un coup d’œil hâtif sur ma personne et sur ma situation aurait sans doute amené un observateur – très superficiel, il faut l’avouer – à conclure que j’étais une de ces insatisfaites chroniques immortalisées par la série Desperate Housewives.

J’admets que le magnifique loft que j’occupais, ma garde-robe, mon compte en banque, tout cela plaidait en faveur d’une vie confortable et insouciante qui aurait pu, à première vue, m’assimiler à cette faune.

Mais nos vies divergeaient sur bien des points : je n’avais pas l’habitude (ne disposant pas comme ces héroïnes de scénaristes shootés aux amphétamines), de déverser à longueur de journée des plaintes en tous genres dont le but secret était de montrer au pauvre téléspectateur – se bourrant de Prozac à l’idée de devoir remplir sa déclaration d’impôts – que même riche, belle et en bonne santé, la vie était loin d’être un nirvana sur terre.

Grâce au lot impressionnant de commentaires sur les tribulations de Susan, Lynette et consœurs, je pouvais facilement imaginer la nature de leurs fameuses crises existentielles, du style : « Est-ce que John m’aime vraiment ? L’autre jour, il n’a même pas remarqué le nouveau soutien-gorge que je venais d’acheter »

Ce n’était pas mon style. J’avais plutôt l’impression d’être née sous une bonne étoile dans le domaine amoureux, mes dernières vacances au Mexique en compagnie de mes deux amoureux en étant une parfaite illustration, mais surtout parce que mes soucis, eh bien… comment dire, c’était vraiment du glauque, surtout, je dois bien l’admettre, après ce all-love-inclusive.

 

Le paradis.

En tout cas, ça y ressemblait fort.

Le retour des Caraïbes avec le blues comme musique de fond.

Pourquoi n’être pas restée dans ce lieu enchanteur ?

Et, quelques semaines plus tard, comme en réponse à mon interrogation, l’enfer débarquait dans ma vie.

La carte postale dans laquelle une partie de moi se baladait encore vola en éclats et les couleurs se répandirent tous azimuts comme des éclaboussures de sang.

La réalité dans toute sa brutalité me tomba dessus à bras raccourcis.

À bras armé, devrais-je dire, car un tueur me guettait dans l’ombre.

Un type qui en voulait à ma peau. Et quand je dis cela, je ne parle pas d’un gars débordant de sensualité et de désir, mais d’un sale type.

Un vrai pervers.

Un salaud intégral.

La lie de l’humanité.

Et cela, je le sentais à fond. C’était une évidence qui me venait des tripes avant même d’avoir eu le moindre contact avec lui.

Certains esprits cartésiens vont évidemment réagir au quart de tour, ricaner, hausser les épaules en me disant que ça crève les yeux que côté plaintes je n’ai rien à envier à ces Desperate Houseviwes que je critique haut et fort.

Ils s’empresseront alors de me démontrer par a plus b que le fait d’appartenir à des services secrets et d’avoir été auparavant inspectrice à la New York Police Department, eh bien cela ne vous amène pas forcément une foule d’amis.

Jusque-là, je ne peux qu’approuver leur raisonnement.

Imparable.

N’importe quel fan de séries policières applaudirait à deux mains la démonstration.

Je peux même les conforter dans leurs idées et les amener là où ils n’ont pas encore osé s’aventurer – manque d’imagination ou reste de pudibonderie ? – et apporter de l’eau à leur moulin : rousse authentique de la tête aux pieds, je suis prédestinée à attirer tous les détraqués de la terre qui, bien sûr, dès qu’ils m’aperçoivent se mettent à fantasmer en roue libre.

Mais, faut-il le rappeler, ce dont je parle ici, c’est la vraie vie, la mienne, pas celle des stars chouchoutées par d’habiles scénaristes qui font exploser leurs neurones pour fidéliser l’audience.

Donc, c’était vraiment très dur ce à quoi j’étais confrontée.

Je sentais comme une toile d’araignée dont les fils invisibles se tissaient au-dessus de ma tête.

L’angoisse montait.

Le roman est disponible en e-book et en version papier